Le présent et l'avenir…

Dans le souci de ne pas laisser de côté la production de tel ou tel auteur, les jurys de ces dernières années se sont toujours fait un point d’honneur de respecter les critères instaurés précédemment : ne mettre aucun préalable à l’admission d’un auteur au concours, hormis les règles de base qui veulent que le prix soit décerné à un auteur suisse d’expression française. Il n’a jamais été question de demander aux maisons d’édition de procéder à un tri qualitatif ou quantitatif, ni d’éliminer les nombreuses éditions à compte d’auteur, cela malgré le grand nombre d’ouvrages aujourd’hui publiés chaque année. L’édition 2010 marque un tournant dans l’histoire déjà longue du Prix Rambert. Sous l’impulsion d’un jury largement renouvelé et comptant une forte proportion de jeunes (deux tiers des membres sont âgés de moins de trente-cinq ans), le prix a entamé une collaboration avec le Centre de recherches sur les lettres romandes (CRLR) de l’Université de Lausanne. Ainsi, le professeur Daniel Maggetti a rencontré à plusieurs reprises le jury, signalant certains ouvrages qui seraient passés inaperçus et apportant le regard d’un professionnel de la littérature à un jury composé d’amateurs éclairés. Au niveau de la communication, le jury s’est adjoint, pour la seconde fois après une expérience concluante en 2007, les services d’un attaché de presse. Cet apport a permis de mieux profiler le Prix Rambert dans un paysage médiatique saturé. Surtout, le lauréat a bénéficié d’une plateforme efficace pour l’organisation d’interviews et d’une présence médiatique liée à la réception du Prix Rambert. Parallèlement à ce renouveau littéraire, le Prix Rambert a lancé des changements structurels, avec la création d’une association du Prix Eugène Rambert et la rédaction de statuts, afin de rendre le prix plus visible, d’assurer son indépendance juridique et d’adapter ses structures aux exigences de transparence et de gouvernance actuelles.