Les origines du prix

Dans les années qui précèdent la création du Prix Rambert en 1898, la vie littéraire est intense au sein de la Section vaudoise de Zofingue, devant laquelle des auteurs tels qu’Henri Warnery, Samuel Cornut ou Eugène Rambert lui-même présentent leurs propres textes. A la mort d’Eugène Rambert en 1886, la Section vaudoise de Zofingue décide d’honorer sa mémoire. Actif de 1849 à 1853, il était toujours resté très attaché à Zofingue. Poète des Alpes et poète national, il est l’auteur d’œuvres représentant parfaitement ce que les Zofingiens de l’époque demandent à la littérature. Le projet d’érection d’un monument écarté, il fut décidé d’attribuer une distinction littéraire portant le nom de Rambert. Le règlement d’origine stipule que « le prix (alors de chf 1’000.–) sera alloué à l’ouvrage qui, écrit par un Suisse et en français pendant les trois années précédant la collation du prix, aura été jugé le plus méritant par le Jury, quelle que soit la matière traitée, pourvu que le travail ait une valeur littéraire ».
C’est en 1903 que le prix est décerné pour la première fois. Il est attribué à titre posthume à Henri Warnery pour son ouvrage intitulé Le Peuple vaudois. Depuis lors, le prix a été remis régulièrement tous les trois ans, avec une seule exception entre 1915 et 1920, du fait du premier conflit mondial. Au total, quarante-sept ouvrages de trente-neuf écrivains ont été couronnés, car le prix a été partagé cinq fois et, dans quatre cas, décerné à plusieurs ouvrages du même auteur. C.F. Ramuz a été primé deux fois, de même que Pierre Kohler.